vendredi 26 mars 2010

Le tout premier contact officiel entre Google et l'Université de Kinshasa.


Il y a un temps pour chaque chose, dit-on, un temps pour observer, un temps pour commencer, un temps pour développer, un temps pour agir, … c’est le moins que l’on puisse dire entre le géant du Web, le moteur de recherche Google et l’Université de Kinshasa. C’est désormais accompli, le temps du premier contact. Celui –ci a eu lieu l’après midi du jeudi 25 mars 2010 dans la salle facultaire de la faculté polytechnique où le délégué de Google, Divon Lan, Product Manager Sub Saharian Africa, accompagné de deux compatriotes congolais, monsieur l’ingénieur Mandi Nanga, entrepreneur Managing Director de Katesha et monsieur Shabani Ely Katembo de la Banque mondiale (traducteur ), s’est entretenu durant deux heures avec une équipe des responsables TIC de l’UNIKIN. Pour la partie congolaise, les personnes ci-après étaient conviées à la rencontre :
  • Le professeur Jean Marie Moanda, chef du département de génie électrique et informatique à la faculté polytechnique mais aussi coordonnateur du projet du LAN (BACKBONE) de l’UNIKIN. A ce titre il était accompagné de trois de ses collaborateurs, l’administrateur du réseau, Augustin KANYIMBU et son adjoint, Robert MAKANGU ainsi que le responsable des formations, votre serviteur ;
  • Le professeur MUBENGA KAMPOTU, chef du département des mathématiques et informatique de la faculté des sciences ;
  • Le professeur KALENDA T. DIBUNGI, responsable du projet Eb@le;
  • Le professeur KANGA, Coordonnateur de la Cellule de gestion de coopération internationale de l’Université de Kinshasa.;
  • Le Directeur informatique de l’UNIKIN, KASONGO MUNENE ;
  • Aristote MBUYAMBA, étudiant en première technique au département en génie électrique et informatique, représentant la communauté estudiantine.
L’entretien avait débuté par la présentation, l’un après l’autre, des différentes activités et les enseignements liés aux TIC au sein de l’alma mater UNIKIN. Et par la suite, Divon Lan, avait porté à la connaissance de ses interlocuteurs les raisons de son arrivée en RD Congo, notamment à l’UNIKIN. En effet, si l’on en croit les statistiques prélevées sur les serveurs de Google, relatives aux requêtes de recherche en provenance de la RD Congo, à l’aide du moteur de recherche Google, celles –ci sont dérisoires. Le pays est loin en dessous de la moyenne. Par conséquent, il fallait trouver une explication à cela à travers ce contact initial. Un constat qui ne nous étonne pas, à notre avis, car bien d’exemples le confortent. Dans le manuel Navire 2009 qui porte sur la navigation et la recherche documentaire sur Internet dont nous sommes auteur, nous avions fait remarquer la faible pratique de la recherche sur Internet de la part de nos compatriotes. La plupart d’entre nous restreignent la navigation sur Internet à la consultation des emails. N’est ce pas vrai que dans les cybercafés, le temps à facturer débute seulement lorsque l’utilisateur accède à sa boite électronique et le compteur s’arrête à la fermeture de celle-ci ! Par ailleurs, la toute dernière éclipse lunaire a été l’occasion de fermer l’école à Kinshasa alors que sur Internet, des sites Web crédibles, mentionnaient les informations relatives aux lieux géographiques où l’éclipse devait se produire et ne signalaient aucunement notre capitale. Les solutions qu’offre Internet ne sont pas encore perçues par la majorité des congolais à leurs justes valeurs. Un dernier exemple, si besoin en était, est la publication par le Conseil Supérieur de la Magistrature, de la liste de 2000 magistrats récemment retenus. Elle s’est faite sur papiers durs affichés au palais de justice. Le retard que concède la RD Congo en matière des usages TIC et Internet est indiscutable et c’est à juste titre la visite du délégué de Google.
Lors des échanges, plusieurs questions avaient été posées à l’hôte du jour dont quelques unes : le pourquoi des liens en moins sur l’interface du domaine local de la RD Congo ; que faire pour bénéficier des fonctionnalités maps à partir de la RD Congo ; quels sont les avantages d’utiliser Chrome comme navigateur Web ; Google s’intéresse-t- il aussi à la délocalisation ; est-il possible de disposer d’un cache serveur local ; les chercheurs en DEA à l’UNIKIN peuvent-ils apporter leur pierre à l’édifice en ce qui concerne l’amélioration de l’algorithme du moteur de recherche Google,… Et c’est de bon ton que Divon avait répondu aux préoccupations exprimées. Les communautés universitaires doivent au moins savoir que Google offre :
  • L’octroi gratuitement, sur demande, des adresses électroniques aux étudiants sous le domaine de l’établissement d’enseignement (unikin,…) et l’hébergement de leurs courriers;
  • Les ressources en ligne disponibles à l’URL : www.google.com/edu;
  • Les possibilités d’échanges entre les communautés scientifiques locales et les équipes des chercheurs qui travaillent pour les produits de Google.
En somme, des perspectives nouvelles s’offrent à la RD Congo pouvant lui permettre d’améliorer sa situation globale actuelle. Et pourquoi ne pas envisager un renversement de la tendance constatée pour un décollage alors réussi ? Sachons qu'Internet simplifie, en général, la tâche des utilisateurs, en particulier aux étudiants, aux chercheurs et aux enseignants. Nous devons apprendre à nous en approprier pour une efficacité assurée. Cependant la RD Congo devra aussi faire sa part en tant que Etat pour un (des) éventuel partenariat(s) avec Google.

Toutefois, Google peut compter avec UNIKIN où les formations relatives à la recherche des informations et documentaire sur Internet sont principalement basées sur l’utilisation de son moteur de recherche ainsi que Google Scholar. Preuve à l’appui, c’est le manuel Navire 2009 utilisé pour la formation et dont un exemplaire a été remis à Divon.
La visite des installations du BACKBONE UNIKIN dont la salle des serveurs, la salle de formation multimédia et le pool informatique de la faculté des sciences a été le point final de ce premier contact Google UNIKIN, le tout dans une bonne ambiance.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'utilise GG depuis ses débuts, et je trouve que c'est un excellent outil en attendant qu'une découverte nous apporte un meilleur. Mais toutes fois j'ai développé un concept il y a quelques années qui nous permet d'être indépendant d'internet, à savoir des clés USB contenant son propre système d'exploitation open source customisé pour les étudiants des facultés.
Nous ne devons pas adapté les hommes aux caprices de la technologie, mais la technologie aux caractères des hommes.
Cordialement Ubunteros
Cordialement