vendredi 7 août 2009

La place à accoder aux Mathématiques en RDC

De mathématiques à l’économie il n’y a qu’un pas que plusieurs ont franchi dont le professeur Guy MUHINDO. A ce titre, le professeur fut invité par l’organisation des anciens du Département de Mathématiques et Informatique de la faculté des Sciences de l’Université de Kinshasa à inaugurer la série des conférences débat de 2008-2009. Celle-ci, qui a repris ses droits le samedi 18 juillet 2009 dernier dans l’auditoire B1 de la faculté susmentionnée, avait pour seul thème du jour « Un regard rétrospectif sur la crise financière et économique mondiale actuelle et perspectives d’avenir ». Devant l’ assistance , constituée essentiellement des membres des corps académique et scientifique ainsi que des étudiants, l’orateur du jour avait dans sa communication , sur base d’un modèle mathématique des équations aux différences finies stochastiques , fait ressortir tour à tour les origines et causes de la crise financière ; les différences d’avec la crise de 1929 ; les leçons apprises de la crise actuelle ; les conséquences mondiales de la crise actuelle ; les impacts de la crise sur la RDC et enfin les perspectives mondiales et nationales. En somme, il faut l’avouer, c’était une communication de grande valeur scientifique. Mais cette brillante prestation nous amène à une réflexion autour de l’outil dont s’est servit le professeur pour éclairer l’assistance, à savoir les mathématiques. Et cette réflexion suscite quelques questions que voici : Sommes-nous, à ce jour, en mesure de couvrir les besoins du pays en ce qui concerne les compétences mathématiques pour l’économie ainsi que d’autres disciplines ? Quelles perspectives se présentent à nous à cet effet ? A notre humble avis, indiscutablement l’avenir de notre immense et si convoité pays est lié à la place que doivent occuper les mathématiques dans la résolution des multiples problèmes auquel il est confronté. Sans la maitrise des outils de quantification, et ce quelque soit le secteur d’activité, les lendemains meilleurs qu’il nous faut nous seront virtuels et non réels. Il y a lieu de reconnaître que l’utilité des mathématiques n’est pas perçue à sa juste valeur au sein de nos populations. Hormis l’arithmétique qui ne pourra faire objet de doute, en ce qui concerne son importance, même parmi les ménagères, les connaissances mathématiques à partir d’un certain niveau des études du primaire, en passant par le secondaire jusqu’au niveau supérieur, ne sont pas perçues par la plupart des apprenants comme devant servir à quelque chose. Mal aimées de la plupart, nous pouvons affirmer sans crainte d’être contredis, qu’elles sont apprises parce qu’elles sont imposées dans les programmes d’enseignements. Car si l’apprenant devrait se choisir la matière à apprendre, nous gageons que la majorité ne les aurait choisies. Et sur le plan professionnel, l’employeur, dans sa globalité, ne trouve pas encore la place d’un employé ayant pour seul profil mathématicien. C’est pour ainsi dire, ce profil est loin de faire l’objet des sollicitations, si petites soient elles, dans les offres d’emploi. La réalité nous semble, malheureusement, être celle là. Parviendrons-nous à renverser la situation un jour ? Que faudra-t-il alors ? La question est posée. Et pour essayer d’y répondre, à notre avis, quelques soient les stratégies à adopter, ce qui importe est que l’apprenant dans n’importe quelle discipline scientifique parvienne à s’approprier les vertus des connaissances mathématiques qui lui sont enseignées. En d’autres termes que le médecin, l’ingénieur, … sache durant sa formation établir une liaison entre son métier et les connaissances mathématiques qui lui sont apprises et une fois au travail parvienne à s’en servir . Ce qui suppose un rôle important de la part de l’enseignant de ces connaissances. Il lui faudra sans nul doute un réel savoir faire à même d’amener l’apprenant au niveau requis, en lieu et place de le laisser demeuré dans un véritable labyrinthe des connaissances. Mais aussi mais nous estimons que les compatriotes qui ont une identité quelconque de mathématicien, devront jouer le rôle qui est le leur. Pour revenir à la conférence débat, le professeur Guy MUHINDO, mathématicien de formation a soutenu une thèse de doctorat en économie en 2007. Le sujet de sa dissertation fut : « modélisation des fluctuations macro économiques et comparaison des performances des modèles d’équilibre général estimés ». A bon entendeur salut !

1 commentaire:

Unknown a dit…

Bonjour,

Merci beaucoup pour ce rappel de cette conférence !
Hélas, je n'ai pas eu le temps d'assister mais j'ai retenu quelques choses sur le pouvoir créateur des mathématiques.

Clt