mardi 23 novembre 2010

Le professeur Jean LUBUMA MBARO SAMAN honoré une fois de plus, suite à ses recherches en mathématiques.

 

Certes, ce n’est pas l’illustre médaille Fields, « le prix Nobel des mathématiques », la plus haute récompense internationale dans le domaine des mathématiques dont l’un des lauréats, cette année 2010 , est le français Cédric Villani. Toutefois, pour peu qu’on ait voulu parler des performances scientifiques primées, il y a lieu de reconnaître celles de notre compatriote, nous avons cité le professeur LUBUMA MBARO SAMAN. Enseignant-chercheur de son état, le professeur LUBUMA est ressortissant de l’Université de Kinshasa, précisément du département de Mathématiques, dénommé aujourd’hui département de mathématiques et informatique, où il a décroché son diplôme de licence  en 1978. Après ses études de doctorat en Belgique, il est revenu à son Alma mater où il a eu à prester durant quelques années. Mais seulement voilà depuis décembre 1998, il a immigré en Afrique du Sud, précisément à l’Université de Pretoria, attiré sans nul doute par de meilleures conditions de travail. Grâce à son savoir faire, il a pu gagner la confiance de ses pairs dans cette institution universitaire en se faisant élire en 2000 à la tête du département de mathématique et mathématiques appliquées .  Ne voulant pas s’arrêter en si bon chemin, les travaux de recherche du professeur  Lubuma (son domaine est l'analyse numérique des équations différentielles) vont lui valoir successivement, nous reprenons textuellement le texte tel que écrit en anglais sur le site web web.up.ac.za :

"Among the awards, honours and recognition that Prof Lubuma has received are a NRF B rating; Fellow of the African Academy of Science; Fellow of Die Suid-Afrikaanse Akademie vir Wetenskap en Kuns; Convener of the NRF specialist Committee for Mathematical Sciences from 2008 to 2009; University of Pretoria Exceptional Academic Achiever for the two consecutive periods 2007 to2009 and 2010 to 2012; as well as a Senior Associate Member of the International Centre for Theoretical Physics in Italy."

 Nous ne pouvons qu’apprécier  hautement cette marche glorieuse du professeur LUBUMA et par ces quelques lignes lui témoigner tout notre respect et notre estime. C’est l’occasion pour nous  de reconnaître en lui les mérites d’un digne  « ambassadeur »  de notre RD Congo. Avec son élection à la prestigieuse Académie Sud Africaine et  les financements qui seront mis à sa disposition, au vu de son parcours, sans aucun doute les perspectives sont rassurantes. Cela lui permettra  de développer ses recherches et par conséquent faire progresser davantage des connaissances mathématiques.  

Par ailleurs, alors que nous venons de célébrer le jubilé d’or de la RD Congo et que nous sommes entrain de nous interroger sur notre marche afin de prendre résolument le bel élan, le parcours de notre compatriote nous donne une matière à réflexion.   

En effet, l’image peu glorieuse que présente les établissements d’enseignement supérieur et universitaires de notre pays dans l’ensemble (il suffit de consulter les ranking des universités sur Internet) et les prouesses dont font preuves nos compatriotes expatriés, en particulier en RSA où on enregistre actuellement les meilleures universités  en Afrique, il y a lieu de reconnaître que tout ne soit pas négatif. En effet, dans des bonnes conditions  de travail, nous sommes capables de mieux faire. Alors pouvons-nous nous organiser sur le plan national tel que nous puissions garantir des telles performances en série ? Comment procéder pour pérenniser des telles performances ?  Des questions qui valent leur pesant d’or dans notre contexte actuel et auxquelles nous devons apporter des réponses si nous voulons une RD Congo compétitive sur le plan scientifique et prête pour le rendez vous du donner et du recevoir, notamment en mathématiques. Si nous aspirons au développement, l’exemple des pays qui parviennent à se hisser à des bonnes positions doit nous interpeller. A ce sujet, non seulement les pays développés mais aussi certains pays en voie de développement se  préoccupent effectivement de l’avenir de la recherche.  A titre d’exemple nous portons à votre connaissance ces trois cas :
  1. Au Vietnam l’Etat apporte un intérêt au développement des mathématiques telles que le programme national sur le développement des mathématiques pour la période 2010-2020 prévoit qu'un mathématicien à l'étranger qui retourne travailler au Vietnam bénéficiera d'un salaire mensuel de 1.500 à 2.000 dollars.
  2. Le prix Shoman récompense des jeunes chercheurs arabes des mathématiques. Et cette année c’est un marocain qui l’a remporté ex aequo avec un chercheur algérien. Le prix est doté de 10.000 dollars. Le prix Abdelhamid Shoman est décerné chaque année depuis 1982 à des chercheurs de moins de 45 ans. La Fondation Abdelhamid Shoman, qui porte le nom de son créateur, a été créée en 1987 en vue d'appuyer la recherche scientifique dans les pays arabes.
  3. Stanislav Smirnov, professeur de mathématiques à l’Université de Genève (UNIGE), s’est vu octroyé une subvention de près de 3,2 millions de francs de l’Etat russe. Ce montant permettra au co-lauréat de la Médaille Fields 2010 de développer ses recherches à un niveau international.
Pour le moins, la résultante des travaux de recherche de nos compatriotes restés au pays ou à l’étranger, ne doit pas être un coup de pouces du destin mais une conséquence d’une organisation adéquate mise en place.C'est à ce prix qu'ils peuvent participer activement aux recherches dont en mathématiques.
Une cerise sur le gâteau, Berlin sera la future capitale mondiale des mathématiques. En effet, L'Union internationale de mathématique (IMU) a décidé d'y établir son siège à partir de 2011. La décision a été prise à l'issue du congrès mondial des mathématiques de Bangalore (Inde) le 16 août 2010. Berlin était en compétition avec Toronto (Canada) et Rio de Janeiro (Brésil).

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